mardi 5 février 2008

Mario Dumont annonce sa retraite

Ce billet a été publié sur UHEC le 31 janvier dernier.

Ça y est, c’est maintenant officiel, Mario Dumont a décidé de prendre sa retraite. Après avoir vu des tonnes de publicités en cette période des REERs, il a décidé de quitter la vie politique.

C’est en demandant aux enseignants de « redevenir une figure d’autorité qui commande le respect des écoliers » que Mario Dumont a annoncé son départ comme député et chef de l’opposition officielle. Tout en jouant son rôle de politicien populiste, il vient de réaffirmer son désir de baisser dans les sondages et de perdre les prochaines élections.

La baisse de popularité que connaîtra Mario au cours des prochaines semaines est la répétition de ce qui s’est passé lors de la campagne électorale de 2003. Après avoir connu des heures de gloire, son parti redeviendra une erreur de parcours, un courant politique éphémère. Comme il le mentionnait lui-même dans son livre Avoir le courage de ses convictions, « l’expérience est la somme de nos erreurs… Manifestement, nous en avons fait plusieurs en seulement quelques mois…. ».

Que Mario comprenne bien : en exigeant le retour des coups de règle dans les classes, il s’attaque directement à la qualité de l’enseignement, non seulement par les professeurs mais par les parents également. Il vient de leur dire clairement qu’ils ne savent tout simplement pas comment « élever » leurs enfants. Pourtant, c’est lui qui mentionnait, toujours dans le même bouquin, que « l’école doit être un milieu riche, dynamique et créatif, où les jeunes se découvrent et apprennent à vivre en société… ».

Le modèle qu’il propose - celui inspiré par les conservateurs traditionnalistes de la vallée de l’Okanagan, par les républicains du midwest américain ou par les fondamentalistes religieux de tout accabit – sera mal reçu par la grande majorité des québécois. Il faut comprendre que faire la promotion du modèle patriarcal n’est pas aussi bien reçu de nos jours qui l’était sous le règne de Duplessis.

Mario aura tout de même connu une carrière politique intéressante. Il aura au moins prouvé que l’approche conservatrice, de droite et proche des vieilles traditions catholiques, ça ne « pogne » plus au Québec.

Au revoir Mario. Je suis certain que l’IEDM t’accueillera à bras ouverts.

À lire également: L’ADQ se dégonfle

1 commentaire:

Unknown a dit…

Question: Que faut-il penser de l'annonce de la très Sainte ministre Courchesne annonçant le retour de la dictée et le resserement de la qualité de la langue? Pourquoi est-ce aux politiciens à définir la direction de la société, et non des spécialistes de la question?