mercredi 30 janvier 2008

Le paradoxe de la politique

Au Canada, les deux partis politiques qui prônent la réduction de l'état, la transparence des politiciens et qui dénoncent le favoristisme, ne sont pas à l'abri des opportunistes et des carrièristes.

Comme je le soulignais dans mon billet du 10 décembre 2007, un ancien candidat de la défunte Alliance Canadienne et ex-responsable des finances de l'ADQ semble avoir gravit les échelons rapidement. Voilà qu'hier soir, Radio-Canada nous apprenait que M. Léo Housakos se retrouve sous les feux de la rampe dans une possible histoire de lobby et d'influence politique.

Messieurs Harper et Dumont: faites attention, les gens que vous dénoncez depuis des années semblent rôder tout tout près de vous!

Lire également: Harper aide intervened for Montreal developer

mardi 29 janvier 2008

Le redresseur de situations

Je suis honorable. Je le suis depuis 1992, lorsque Sa Majesté m’a en octroyé les droits et les avantages. Je ne comprend par pourquoi les gens ont été surpris l’automne dernier, lorsque le Premier Ministre m’a invité en m’interpellant comme le Compagnon de l’Ordre…

Pourtant, tous doivent se rappeler que mes Maîtres m’ont octroyé mon honorabilité suite à plusieurs années investies dans leur intérêt, autant comme greffier du Conseil Privé ou grand patron des fonctionnaires de l’État. Ma loyauté et ma détermination ont été récompensées par un autre honorable – très honorable apparemment - qui a su souligner « l’œuvre de toute une vie et le mérite exceptionnel pour avoir apporté une contribution extraordinaire au royaume et au bien de l’humanité. » Il ne faut jamais oublier que sous le règne de mes Maîtres, le royaume a courageusement participé à la guerre du golfe et à l’accord dit de Charlottetown… Avez-vous déjà oublié?

Lorsque Sa Majesté nous a permis de commercer librement avec le royaume du sud, mes Maîtres m’ont demandé de créer de la richesse en vendant un morceau du patrimoine. Tous les nobles du royaume étaient emballés par l’idée et ils m’ont promis leur plus grand support. La privatisation du chemin de fer fut un énorme succès, applaudie sur toutes les tribunes. Certes, il s’y perdit des milliers d’emplois, mais c’est le prix à payer pour permettre la croissance du royaume. Tous étaient d’accord après tout, sauf les gauchistes et les syndicaleux… Même le Prince d’un des territoires de l’empire, vous savez, ce grand espace où l’on parle une autre langue, a vanté le traité que nous voulions signer avec nos voisins du sud afin de faciliter le commerce. Les démocrates de l’époque, y compris ceux de nos voisins, ont tous endossés ce nouveau pacte de liberté économique, porteur de croissance et de richesse…

Suite à ce grandiose spectacle financier, on m’a interpellé afin de contribuer à la croissance d’une industrie qui devait accroître ses revenus et prioriser ses initiatives. Après avoir brisé l’entreprise en deux nouvelles entités, fermé sept usines et effacé plus de six mille emplois, deux grands symboles patriotiques firent leur apparition. J’ai contribué à redorer l’image d’un manufacturier de motoneiges et d’un autre, expert dans la fabrication de trains et d’avions. Une image de marque pour des jouets motorisés et une renommée internationale pour l’industrie du transport. Mes Maîtres et mes nobles amis furent encore une fois étonnés par mes capacités. J’ai du quitter - suite à quelques divergences d’opinion, mais ils ont promis de me donner quand même mille dollars par jour et ce, jusqu’à ma mort, en remerciements et en témoignage de leur générosité…

Mon expertise et mon « savoir faire » m’ont permis de sièger sur d’autres conseils, publics cette fois, mais assez privés pour me permettre de songer secrètement à vendre d’autres trésors patrimoniaux. Nous pouvions maintenant songer sérieusement à permettre aux plus puissants Princes de la planète de prendre possession de la « belle » compagnie de téléphone et du plus grand joyau de notre territoire : les alumineries.

Ai-je besoin de rappeler que j’ai continuellement contribué au progrès de nos terres et au-delà? J’ai fièrement siégé au Conseil de l’unité du royaume et présidé un Comité de coopération avec nos cousins continentaux…

Et comme j’ai prouvé à maintes reprises que je n’avais d’autre ambition que de contribuer à l’enrichissement de mes nobles confrères, qu’ils soient de notre royaume ou d’un autre, on me demanda alors de donner mon opinion sur le rôle que devait jouer l’armée de Sa Majesté dans cette grande guerre, celle contre les terroristes et les damnés. Dois-je répéter que je suis honorable et que je ne recherche que le bonheur de mes Maîtres et de mes nobles amis? Je leur ai donc recommandé de bien terminer le travail qu’ils avaient commencé.

Une guerre et une reconstruction. Des milliards de dollars disponibles aux nobles du royaume et de la planète entière. Noble cause et opportunités, le mariage parfait.

Je suis un expert. N’en doutez point. Je m’appelle Paul Tellier. I am Canadian, et je suis honorable.

La version originale de cet article a été publié sur Un Homme En Colère le 25 janvier 2008

dimanche 27 janvier 2008

L’industrie pharmaceutique est malade

Il y a une dizaine de jours, le réputé New England Journal of Medicine déclarait que les études scientifiques ne font aucune mention de presque la totalité – 89% - des résultats négatifs obtenus en laboratoire. Dans l’édition du Devoir du 18 janvier dernier, on reprennait la nouvelle et on nous rappelait que « … les antidépresseurs ne seraient pas aussi efficaces que ce qui est rapporté dans la littérature scientifique, où ne sont publiées en général que les études ayant abouti à des résultats favorables au médicament… ». Les manufacturiers sont montrés du doigt, les impacts sont considérables : « …il s'agit d'une forme de désinformation trompeuse qui peut inciter les cliniciens à prescrire en toute confiance un médicament alors qu'ils devraient demeurer très vigilants... ». Les experts de la Food and Drug Agency ne sont pas les seuls coupables dans cette néglicence. Est-il nécessaire de rappeler que les lobbyistes du monde pharmaceutique ont une très grande influence auprès de l’agence de réglementation? Entre 1997 et 2002 seulement, le monde pharmaceutique et médical a dépensé près d’un demi-milliard de dollars en activités de lobbying à Washington…

Du même coup, la Commission européenne a lancé cette semaine une enquête sur les grands laboratoires pharmaceutiques « …soupçonnés d'entraver la concurrence afin de retarder la commercialisation de produits novateurs et génériques. L'enquête vise à déterminer si les entreprises n'ont pas outrepassé l'interdiction faite par le traité, de pratiques commerciales restrictives. Sont notamment visés les règlements de litiges liés aux brevets. L'enquête vise également à s'assurer qu'aucun obstacle artificiel à l'entrée sur le marché, n'a été érigé. La commission soupçonne enfin l'utilisation abusive des droits de brevet, par des procédures contentieuses passibles d'un abus de position dominante.».

Pendant ce temps au Québec, les grands défenseurs du libre-marché ne cessent d’exiger l’amaigrissement de l’état et le transfert de la réglementation du commerce directement vers l’entreprise privée. Certains penseurs de la droite croient effectivement que le marché peut se surveiller lui-même et apporter des normes qui encadreraient judicieusement les activités du commerce libre. Un des invités au débat sur la pertinence du mouvement de gauche, diffusé le 11 janvier dernier à Télé-Québec, n’est jamais à cours d’arguments pour défendre une économie forte et responsable, complètement autonome devant un état réduit au maximum. Sur les pages du blogue libertarien « Le Québécois Libre », M. Martin Masse affirme que « …ce contrôle étatique a toujours été inefficace… les bureaucrates planificateurs n’ont tout simplement pas à leur disposition toutes les informations dispersées dans l’esprit de millions d’acteurs économiques qui leur permettraient de prendre les décisions appropriées… »

C’est justement ce que la Commission européenne et le plus grand journal médical reprochent à l’industrie pharmaceutique : le manque de transparence. On imagine fort bien l’importance des excès si les agences publiques ne seraient pas impliquées dans le processus de certification et de mise en marché des médicaments! C’est de la santé des citoyens dont il est question ici, pas de distribution de spiritueux ou de billets de loterie!

Les enjeux économiques autour de cette industrie sont plus grands que nature. Depuis plusieurs années, les grands manufacturiers avalent les plus petits et on ne sait pas quand va s’arrêter la vague de fusions des principaux laboratoires. Si ça continue comme ça, il ne restera que deux ou trois grands joueurs qui contrôleront la presque totalité des brevets pharmaceutiques! On me répondra peut-être que cette industrie occupe une place privilégiée dans l’industrie boursière, car elle génère - année après année - des profits faramineux qui font le bonheur des investisseurs. Je veux bien croire qu’il faut créer de la richesse, mais lorsqu’une industrie aussi importante que celle-là ne semble pas se précoccuper des effets néfastes de ses produits ou qu’elle ne veut pas coopérer à la distribution de médicaments dans les pays en voie de développement, il est primordial que les gouvernements s’en mêlent! Grâce à ses profits extraordinaires, l’industrie pharmaceutique contribue à faire fructifier les avoirs de ses dirigeants et des grands investisseurs, mais la rationalisation de ses opérations n’apportent absolument rien à la richesse collective. Est-il normal que les profits de 10 entreprises pharmaceutiques équivalent ceux dégagés par les 500 plus grandes compagnies américaines? Des dizaines de milliers d’emplois ont disparu depuis les dernières années et pendant ce temps, les dirigeants s’en mettent plein les poches : en 2002, le président de Bristol-Myers-Squibb récolte un salaire de 75 millions et celui de Wyeth empoche 40 millions. Les travailleurs et les citoyens n’y gagnent absolument rien.

Il est vrai, comme le fait remarquer à plusieurs reprises M. Masse dans ses nombreux textes que, comme plusieurs militants de la gauche, je ne suis pas un expert en économie et des lois du libre-marché. Mais j’en connais suffisamment pour être très inquiet du comportement des entreprises pharmaceutiques et je suis convaincu que des instances neutres, dirigées adéquatement par les gouvernements, doivent surveiller et règlementer les activités de ce secteur. Je ne comprend pas pourquoi on rejette l’idée de Pharma-Québec du revers de la main. Comment peut-on être contre le principe de négocier avec les manufacturiers de médicaments afin de réduire les coûts du système de santé?

Comme le mentionnait l’économiste John Kenneth Galbraith en s’adressant aux disciples de Milton Friedman : « …nous vivons une époque où les allégations d’incompétence publique vont de pair avec une condamnation générale des fonctionnaires, à l’exception, on ne le dira jamais assez, de ceux travaillant pour la défense nationale. La seule forme de discrimination toujours autorisée – pour être plus précis, encore encouragée – aux Etats-Unis est la discrimination à l’endroit des employés du gouvernement fédéral, en particulier dans les activités relevant de la protection sociale. Nous avons de grandes bureaucraties d’entreprises privées, regorgeant de bureaucrates d’entreprise, mais ces gens-là sont bons. La bureaucratie publique et les fonctionnaires sont mauvais… »

J’imagine que M. Galbraith n’y connaît rien en économie de marché…


La version originale de cet article a été publié sur Un Homme En Colère et Cent Papiers.

mercredi 23 janvier 2008

1500 décès par année à Montréal ou pourquoi annuler le projet de l’autoroute 25

Des chiffres troublants. La direction de la santé publique de Montréal révèle aujourd’hui « que les gaz à effet de serre produits par le transport routier ont un impact majeur sur la santé de la population urbaine. Outre les 1500 décès qu'on lui attribue annuellement, la pollution automobile serait aussi responsable de plus de 6000 cas de bronchites infantiles par an, rapporte l'organisme. »

Le parti libéral du Québec, appuyé par l’Action Démocratique de Mario Dumont, ont fortement appuyé et accéléré le projet de prolongement de l’autoroute 25. Combien de décès additionnels devrons nous prévoir suite à cette décision d’accomoder 67,000 véhicules de plus par jour?

Le PQ a reculé sur ce projet. Le Parti Vert et Québec solidaire y sont également opposés. Cette idée a soulevé une forte contestation. La majorité de la population est d’accord pour prioriser le transport en commun au lieu de plaire aux amis du PLQ qui veulent une part du gâteau des investissements en infrastructures ou des sympatisants de l’ADQ qui veulent conserver la liberté de prendre leur char pour aller travailler sur l’île.

Et si on me dit encore que, prendre une position comme celle-là c’est mettre un frein à l’économie, je répondrai qu’il serait mieux d’investir 130 millions dans les services de trains de banlieue actuels que d’en couler 350 millions dans un béton pas toujours reluisant.

Soyons sérieux si on veut vraiment arrêter ce cirque. Messieurs Charest et Dumont : svp revenez sur votre décision!

mardi 22 janvier 2008

Vert? ... demain

On avait même modifié ses couleurs, pour être à la mode et montrer ses préoccupations pour l’environnement. Aux dernières élections provinciales, y’avait du vert dans le PQ. Avec l’objectif fort louable de renouer avec le peuple, faut bien parler des soucis planétaires… sans oublier les régions!

Certains parlent d’augmenter la superficie des espaces protégés et s’opposent radicalement à la privatisation d’un parc national. D’autres rappellent cependant l’importance du commerce pour les régions. Comme Mario Dumont le fait pour promouvoir un port méthanier à Rivière-du-Loup, on supporte rapidement un enjeu économique sans tenir compte de tous les éléments. Le député de Chicoutimi, Stéphane Bédard, s’oppose aux restrictions imposées aux montoneiges car « de nombreux établissements touristiques en périphérie des grands centres urbains vont subir de lourdes pertes à cause de cette décision ».

M. Bédard aurait du pousser son analyse un peu plus loin. Car, comme le mentionnait Brigitte Breton dans Le Soleil du 21 janvier, « les motoneiges disposent de 33 500 kilomètres de pistes balisées dans toutes les régions. Seulement 120 kilomètres se retrouvent toujours dans les parcs nationaux. »

Mme Breton souligne également que « le problème n’est pas insurmontable. La preuve, une solution a été trouvée pour le parc des Hautes-Gorges. Il s’agit d’avoir la volonté d’agir, mais surtout, ne pas en faire une lutte à finir entre écolos et adeptes de motorisés. »

C’est bien beau lancer des idées pour se rapprocher de l’électorat, mais faudrait quand même pas adopter l’approche adéquiste… même dans son style!

samedi 19 janvier 2008

Le baîllon pour Kucinich

Le système bipartite américain prouve une fois de plus que la démocratie en Amérique est en très mauvaise posture. J’ai encore une fois eu cette conviction lorsque j’ai appris ce matin, lors de ma visite habituelle sur les Carnets Dédalus, qu’un des aspirants à l’investiture du parti démocrate, Dennis Kucinich, a été écarté du débat de mardi dernier suite à une décision controversée du réseau NBC.

Kucinich avait reçu confirmation du réseau de télévision car son profil respectait les critères qui permettent de participer à de telles rencontres publiques. Quelques jours avant le débat, son organisation a appris qu’il ne serait pas invité au débat. L’histoire s’est terminée en cour de justice où le magistrat a jugé que NBC devait inclure le quatrième candidat à l’émission devant être présentée en direct le 15 janvier. Le télédiffuseur a modifié les critères de qualification et Kucinich n’a finalement pu se joindre aux candidats vedettes - Clinton, Obama et Edwards - pour débattre des enjeux politiques américains.

Invité par Amy Goodman du réseau Democracy Now!, il a finalement eu l’opportunité de partager ses positions et ses solutions pour les grands problèmes de l’Amérique. Seul candidat radicalement opposé à l’invasion de l’Irak en 2003, Kucinich se démarque des autres candidats démocrates par sa compréhension unique des enjeux et des solutions qu’il préconise à court terme. Il exige notamment un retrait immédiat des troupes américaines en Irak et se dissocie complètement de l’importance des prérogatives militaires, comprennant qu’il pourrait même se faire traiter d’anti-patriotique.

Les différences entre les trois "principaux" candidats démocrates sont minces. Une femme, un homme de couleur, un troisième jouant la carte de l’honnêteté. Ça, ce sont les images projetées. Les ressemblances entre le parti démocrate et le parti républicain en ce qui concerne la politique étrangère, le rôle de l’armée et l’économie sont frappantes. Le système bipartite ne fonctionne pas.

Et au Québec, il se passe quoi avec la réforme du scrutin Monsieur Dumont?

jeudi 17 janvier 2008

Idée d’un gauchiste

Des milliers d’amateurs de chars se déplaceront en fin de semaine afin de voir et toucher les prochains modèles qui seront lancés au cours des prochains mois. C’est beaucoup plus de monde qu’à une manifestation pour Kyoto. Le groupe français Dassault y présentera la toute nouvelle version de sa voiture électrique Cleanova. Le moteur a été conçu par TM4, une filiale d’Hydro-Québec qui a commandé quelques véhicules l’an dernier.

Ça fait des années qu’on entend parler de ce projet et, finalement que le produit est commercialisé, le Québec n’est pas dans la course. Le lancement d’une usine de fabrication de voitures électriques à 100% serait le type de projet mobilisateur où le talent et la détermination rassembleraient les québécois. Serait-il permis de penser que des entreprises comme Bombardier, Prévost et Hydro-Québec puissent s’associer avec Dassault pour construire une voiture électrique au Québec… abordable, même sans contribution gouvernementale? Ça nous ferait un p’tit retour sur investissement! Ça nous aiderait à atteindre les objectifs de réduction des GES.

Une idée comme celle-là est probablement irréalisable ici au Québec, me direz-vous. Manque de liquidités? Ingérance gouvernementale? Forces naturelles du marché s’opposant au moteur électrique? Main-d’œuvre trop dispendieuse? Climat? Marché?

On dit souvent que les citoyens sont opposés aux grands projets. Personnellement, j’aimerais bien entendre des idées nouvelles de la part de nos entrepreneurs. Ça ferait changement des ventes d’entreprises et des restructurations…

Voir également : La voiture de demain est arrivée

samedi 12 janvier 2008

Je lève mon verre à Dan Bigras

Je ne suis pas un grand fan de l'émission "Il va y avoir du sport". Je ne passe pas beaucoup de temps devant le téléviseur de toutes façons. Mais je ne voulais pas manquer l'épisode d'hier soir à Télé-Québec car on y présentait un "débat" qui a suscité mon intérêt: "la gauche est-elle démodée?".

Dans le coin gauche, le professeur en économie à l'UQAM, Gabriel Sainte-Marie, me rappelait ces animateurs d’assemblées de cuisine des années 70. Des phrases chocs, des clichés, et il s'est fait "ramassé" lorsqu'il a parlé du problème des hypothèques aux États-Unis. M. Sainte-Marie est probablement plus doué à l'écriture qu'aux discours... Amir Khadir n'était pas à la hauteur, loin de sa performance à "Tout le monde en parle" l'an dernier. Les deux pugilistes de gauche n'ont pas été en mesure de bien affronter leurs adversaires, incapables d'adapter leurs répliques. Les arguments étaient faibles, manquaient de profondeur et rataient la cible la plupart du temps.

De leur côté, les représentants de la droite démontraient un certain calme. La stratégie de Michel Kelly-Gagnon du Conseil du Patronat a bien fonctionné, signe d'un homme d'affaires qui a l'expérience des débats et des discours. Il s'est montré ouvert au courant de gauche en suggérant que ce mouvement se modernise et s'adapte aux réalités du marché. Signe des temps, il a utilisé les pays scandinaves comme exemple et a essayé de déstabiliser ses adversaires. Je crois que ça a fonctionné. De son côté, Martin Masse était également bien préparé et il n'avait aucun problème à défendre les idéaux de la droite économique et même de la droite politique, ce qui est assez rare ici au Québec.

Michel Kelly-Gagnon a soulevé un point intéressant: la gauche devrait peut-être songer à modifier son approche. Sans être obligés de diluer leur discours, les représentants de la gauche devraient sans doute se questionner sur la portée de leur message et de sa perception. Raffiner les arguments, les ramener un peu plus près des préoccupations des citoyens sans tomber dans le populisme et la démagogie... c'est possible. Certaines personnalités publiques adhérant aux idées progressistes en sont capables. Amir Khadir et Gabriel Sainte-Marie n'y sont pas parvenu hier soir.

Par exemple, la gauche aurait pu leur rappeler que c'est le privé qui est parfois "interventionniste". Depuis les années trente, des services publics ont été repris par les gouvernements parce qu'ils étaient presqu'inexistants ou défaillants... Entres autres, maintenant que les services de santé sont universels et gratuits, que les hôpitaux et structures sont bien en place, c'est le privé qui veut s'en accaparer. Les tenants de la gauche ne veulent pas nationaliser tout ce qui est lucratif, c'est plutôt le contraire. C'est ce genre d'argument qui aurait pu être lancé hier soir...

Comme Dan Bigras avait le dernier mot, sans droit de réplique de la part des invités, c'est lui qui a sauvé les meubles! Avec son style habituel, il a parlé avec ses trippes. Il a su défendre, en quelques phrases bien ficelées, les préoccupations de la gauche et a présenté quelques solides arguments. Ce que Khadir et Sainte-Marie n'ont pas été capables de faire.

jeudi 10 janvier 2008

La gauche est-elle démodée?

Demain soir en deuxième partie de "Il va y avoir du sport":

Vive les riches, à bas les pauvres! En fait, c’est comme si tout le mode acceptait l’ordre capitaliste, l’économie de marché et la démocratie représentative comme des données aussi objectives qu’incontestables, à un point tel que certains se demandent même s’il y a encore une place pour la gauche sur notre échiquier politique. Dans ce contexte, la redistribution de la richesse et les politiques sociales apparaissent comme des fictions nostalgiques; plus encore, elles semblent être l’origine de tous les maux, des freins au changement et à la prospérité.

Pourtant, ici comme ailleurs, il y a des ghettos de la misère, des forteresses de chômage, des démunis en nombre croissant... Chez nous, la situation se complique dans la mesure où la gauche a été associée au projet souverainiste. Dans un Québec peureux, frileux, viscéralement centriste qui peine à discerner sa droite de sa gauche, nous nous demandons si la gauche est démodée. Avec comme panélistes : Martin Masse, directeur du Québécois libre, et Michel Kelly-Gagnon, président du Conseil du patronat du Québec; Amir Khadir, porte-parole de Québec Solidaire, et Gabriel Sainte-Marie, économiste à la Chaire d'études socio-économiques de l'UQAM.

Lucide et productif vous dites?

« … Encore faut-il que nous évitions de blâmer les autres pour nos propres problèmes et prenions nos responsabilités en faisant, individuellement et collectivement, les choix qui s’imposent. Et que nous ne ménagions aucun effort pour faire du Québec un lieu inégalé de liberté intellectuelle et économique afin d’ouvrir les vannes de l’énergie, de l’originalité et de la créativité.

Quels devraient être les objectifs des Québécois pour les prochaines décennies? Les mêmes que depuis toujours. Le Québec doit continuer à se développer, économiquement et socialement, afin d’assurer le mieux-être de ses citoyens.

À l’heure actuelle, le discours social québécois est dominé par des groupes de pression de toutes sortes, dont les grands syndicats, pour qui l’action ne se limite-t-elle pas trop souvent à une protection à courte vue des intérêts de ses membres?

Il faudrait aussi se défaire de la méfiance malsaine qui s’est développée dans certains milieux à l’égard du secteur privé… on dénonce les gens d’affaires à qui mieux-mieux, jusqu’à soupçonner leurs motifs lorsqu’ils contribuent temps et argent à la philanthropie. Ce faisant, on se prive encore de ressources précieuses, en particulier pour le financement des infrastructures… »
Manifeste des lucides – octobre 2005

Depuis ce fameux manifeste, une multitude de partisans de la liberté économique ont travaillé sans relâche pour nous rappeler les grandes vertus et les bénéfices éternels de cette école de pensée. Les militants conservateurs et adéquistes, les professeurs et chercheurs des instituts de recherche sur l’économie et plusieurs blogueurs défendant leurs idées, ont travaillé sans relâche pour promouvoir l’idée que la révolution tranquille fut une erreur et qu’il faut maintenant démanteler et privatiser les services publics. Ils rédigent des rapports exhaustifs, ils sont invités sur toutes les chaînes de radio et de télévision, ils écrivent des articles et des éditoriaux dans les grands journaux et magazines.

Les trois principaux partis politiques québécois endossent la plupart de leurs doctrines. Il faut créer de la richesse. Il faut réduire les impôts. Il faut être productifs. Il faut privatiser les soins de santé et autres services publics. Il faut prendre en considération les intérêts économiques avant s’attaquer aux problèmes environnementaux… Il le faut!

Le mois dernier, le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) publiait son rapport annuel sur la compensation des dirigeants d’entreprises canadiennes. On y apprennait que le salaire moyen des 100 présidents (CEO) les mieux payés au Canada était de $8,528,304.00 en 2006. Alors que le salaire moyen des travailleurs est de $39,000.00, ces présidents n’auront qu’à travailler pendant quelques heures afin de récolter le salaire annuel canadien. En 1998, ils empochaient en moyenne $3,457,150.00 par année. Une augmentation de 146%. En contrepartie, les salaires des employés ont augmenté de 18%. Méfiance malsaine vous dites?

J’entend déjà mes amis de l’ADQ ou de l’aile droite du PQ me traiter de gogauchiste et de ne rien comprendre à la rénumération de nos dirigeants. Ils me diront qu’il faut récompenser le talent, qu’il faut retenir nos héros avant qu’ils ne s’exilent. Ils me vanteront le courage de ces leaders prêts à tous les risques pour assurer la rentabilité de l’entreprise, dévoués à la croissance et à la rationalisation des activités, préoccupés par le retour aux actionnaires. Je leur rappelle à tout coup que je travaille dans l’entreprise privée, que je respecte le travail acharné de certains dirigeants compétents et que je comprend les difficultés de diriger une entreprise dans un marché extrêmement compétitif… Mais tout de même!

Si vous êtes le président d’une entreprise de 1,000 employés, vous n’êtes toujours pas le seul à faire fonctionner l’entreprise… En plus de tous les autres gestionnaires qui vous entourent, il y a des centaines d’employés qui prennent leur boulot sérieusement et qui s’assurent que les produits ou services sont livrés aux clients selon leurs attentes. Et les ventes augmentent, les profits s’améliorent, les bénéfices prennent du mieux. Quand s’arrêtera ce culte du président, cet être ultime responsable de tous les résultats de l’entreprise?

Plusieurs dirigeants d’entreprises canadiennes reçoivent des sommes supplémentaires (bonus) reliées à la performance de l’entreprise. Il n’est pas rare de constater qu’un président reçoit un cadeau de quelques millions suite à des mises à pied massives. Et que dire des régimes de pension et des primes de départ? Par exemple, est-il acceptable que le président de Bell Canada se voit octroyer chèque de $30 millions suite aux décisions qu’il a imposées? La valeur de l’action ne s’est jamais améliorée sous son règne et il a décidé de vendre l’entreprise, retirant du marché boursier un des symboles de l’économie canadienne. Sans compter que les nouveaux propriétaires vont probablement liquider les actifs, vendre les filiales et procéder à d’autres licenciements…

Il est grand temps que les compagnies – du moins celles qui appartiennent à des actionnaires – se dotent de règles de saine gouvernance. La majorité des employés investissent le temps et l’énergie nécessaires pour bien faire leur travail et sont préoccupés par le succès de l’entreprise où ils travaillent. Le fait qu’ils reçoivent une augmentation salariale de 2% - ce qui couvre l’inflation – n’aide toutefois pas à les rapprocher de l’idéal économique. Et dire que certains veulent abolir le salaire minimum… Assurer le mieux être de ses citoyens, vous dites?

Lire également :
38 100$ par jour – éditorial de Brigitte Breton, Le Soleil du 5 janvier 2008
"Kleptocratie" en entreprise – journal Les Affaires, juillet 2007
Principes de bonne gouvernance pour la rémunération des dirigeants

La version originale de cet article a été publié sur Un Homme En Colère le 8 janvier 2008

dimanche 6 janvier 2008

Gaz naturel : Mario Dumont a trahi ses membres

La version originale de cet article a été publié sur Un Homme En Colère le 4 janvier 2008.

Lors du soulèvement contre le projet du Suroît, Mario Dumont et l’ADQ avaient appuyé la population en demandant au premier ministre Jean Charest d’abandonner la construction d’une centrale alimentée au gaz naturel. Le point de presse de Dumont à l’Assemblée Nationale du 19 janvier 2004 était sans équivoque : ce projet était contraire aux objectifs de Kyoto et représentait un mauvais investissement sur les plans énergétique et scientifique (1).

Dans son programme électoral, l’ADQ s’engage à promouvoir le développement des énergies « propres » comme l’hydroélectricité, l’énergie éolienne, la géothermie et l’énergie solaire. La formation politique promet également de s’engager dans la lutte aux changements climatiques et d’atteindre les cibles du protocole de Kyoto (2).

Mais voilà que les ambitions écologiques de Mario Dumont entrent en collision avec la mission fondamentale de son parti : le développement économique. Quelques jours avant Noël, le chef de l’opposition a donc décidé d’appuyer les libéraux en donnant son accord au projet de loi 204 qui donne le feu vert à la construction du port méthanier Rabaska. Trois semaines plus tôt, le chef de l’opposition avait participé à une rencontre entre le premier ministre Stephen Harper, la chambre de commerce de Rivière-du-Loup et les promoteurs du projet de Gros-Cacouna (3).

Non seulement ces appuis aux deux ports méthaniers semblent être en contradiction avec le programme de son parti et ses positions antérieures sur l’environnement, mais Mario Dumont ne semble pas être préoccupé par la sécurité de ses électeurs. En effet, le gouvernement du Canada s’est encore opposé à un projet similaire en refusant un droit de passage maritime essentiel à un futur port méthanier aux Etats-Unis. Le premier ministre Harper refuserait d’obtempérer à une demande officielle qui exige que le Canada permette à des navires de baigner en eaux canadiennes afin d’atteindre un port méthanier qui serait construit dans l’État du Maine. Selon le gouvernement canadien, « il serait beaucoup trop dangereux de permettre aux pétroliers d'emprunter ce passage, l'un des moins sûrs au Canada… ». Le député néo-brunswickois Greg Thompson a par ailleurs mentionné que « les risques qu'un déversement survienne étaient tout simplement trop élevés pour permettre aux pétroliers d'y passer. » (4)

Les bateaux devront donc naviguer dans le détroit de Head Harbour afin d’atteindre le port méthanier de Pleasant Point (5). Ce plan d’eau, considéré par le gouvernement canadien comme étant problèmatique à la navigation, ne semble effectivement pas beaucoup plus large que le fleuve St-Laurent en face de l’Ile d’Orléans… Est-ce que les gouvernements canadiens et québécois ont utilisé les mêmes normes pour calculer le niveau de danger pour la navigation maritime ici même au pays?

La demande en gaz naturel connaît une hausse importante aux Etats-Unis. Les américains se voient donc obligés de se tourner vers l’importation de gaz naturel liquide (LNG) mais l’opposition du public aux ports méthaniers et les nouvelles restrictions associés à la protection du territoire, rendent la vie difficile aux promoteurs. Comme c’est l’usage avec les paquebots, nos voisins du sud obligent les pétroliers à être escortés par des navires militaires afin d’accéder au port méthanier. Ces navires ont l’autorisation d’intercepter une embarcation qui se retrouve trop près du pétrolier et si elle représente une menace à la sécurité territoriale. La construction de ces installations à l’extérieur des zones densément peuplées ou (idéalement) en territoire canadien, représente actuellement la solution privilégiée par les autorités américaines. La construction d’un port méthanier est déjà lancée à St-Jean (N.-B.) et d’autres sites sont considérés en Nouvelle-Écosse et au New-Jersey (6).

Toutefois, le promoteur du port méthanier de Pleasant Point a demandé au gouvernement américain de fermer le gazoduc canado-américain si le Canada refuse l’accès des pétroliers vers leurs installations. En se basant sur les règles de la liberté d’entreprise et de la saine concurrence, la compagnie Quoddy Bay demande donc au président Bush de convaincre son homologue canadien de favoriser l’économie au détriment de la sécurité (7).

Seuls les partis d’opposition auraient pu faire entendre les voix des citoyens qui contestent le projet Rabaska. Si j’avais voté pour l’ADQ et Mario Dumont, je serais fort déçu de la tournure des évènements. Même dans l’optique où l’on est d’accord avec ce mode d’approvisionnement énergétique, on peut au moins questionner le choix du site.

Garde côtière américaine escortant un cargo de gaz naturel (LNG tanker) dans le port de Boston

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(1) Point de presse de Mario Dumont, Assemblée Nationale du Québec, le 19 janvier 2004.

(2) Programme de l’ADQ 2007 – Environnement : construire l’avenir en vert.

(3) Gaz naturel: Harper aurait refusé une demande de Bush.

(4) De grosses affaires à Rivière-du-Loup?

(5) Carte : http://www.epodunk.com/cgi-bin/genInfo.php?locIndex=2297

(6) Canaport LNG fournira 20% de la demande en gaz naturel dans les états de la Nouvelle-Angleterre

(7) Quoddy Bay Delivers Letter to Secretary of State.

vendredi 4 janvier 2008

Malaise à Radio-Canada

La version originale de cet article a été publié sur Un Homme En Colère le 1er janvier 2008

Comme plusieurs âmes solitaires qui n’avaient pas trouvé d’occasion pour sauter vers 2008, j’ai décidé hier soir de passer une petite soirée familiale devant le petit écran. Radio-Canada proposait quand même une programmation intéressante mettant en vedette ses meilleurs satiristes : Gérard D. Laflaque, Infoman et RBO.

J’ai également accepté la proposition des enfants de regarder la dernière émission de La Fureur diffusée en direct de Québec à vingt heures. Je ne suis pas un grand fervent de ce genre d’émission mais je me suis dit qu’une heure de karaoke familial contribuerait peut-être à installer une ambiance de fête dans notre modeste demeure.

Lorsque le chanteur Alain François a interprété son succès « C’est pour quand la coupe Stanley? », j’ai d’abord ressenti un petit malaise… Des figurants sont apparus sur la scène vêtus de chandails du Canadien. Je me suis dit que la foule présente au Palais de la Jeunesse ne la trouverait pas très drôle… Des amis de Québec m’ont souvent répété qu’ils en avaient marre de Radio-Canada et de sa polarisation sur le marché de Montréal… J’étais mal à l’aise devant ce qui me semblait être une erreur de scénarisation…

Je me suis trompé… Quelques secondes plus tard la foule est en extase devant l’apparition des danseurs arborant l’uniforme des défunts Nordiques. C’est l’euphorie dans la salle… Et on en remet encore : des participants arborent les couleurs des Remparts de Québec! Je suis heureux de constater que l’équipe de réalisation de l’émission ait porté une attention particulière au public de la capitale nationale. Pour une rare fois, Radio-Canada prenait soin de séduire les téléspectateurs de Québec.

J’ai toutefois compris l’arnaque de ce geste lorsque Véronique Cloutier a pris la parole à la fin du numéro. Elle a remercié de façon presque royale Josée Verner pour son implication dans ce projet qui a permis de monter la dernière émission de La Fureur à Québec. Je n’avais pas remarqué que Le Soleil l’avait déjà annoncé en novembre dernier : c’est madame Verner qui a eu l’idée et elle y contribuait personnellement depuis plusieurs mois. Son ministère du Patrimoine y a même injecté $300,000… Le Parti Conservateur vient de marquer des points dans la région de Québec en se servant de l’argent des contribuables… J’entend déjà les gens de Québec nous dire qu’avec les conservateurs, la vieille capitale occupera un peu plus de place. Quand on est écoeurés d’entendre parler des intellectuels du Plateau…

Une autre chose m’a également surpris pendant la deuxième partie de la soirée : est-ce que Radio-Canada a exigé d’appliquer les règles du débat des chefs aux émissions de Laflaque, Infoman et RBO? On s’est bien payé la tête de Charest, Dumont et Marois… mais aucun clin d’œil à Françoise David, Amir Khadir ou Scott MacKay. Pourtant, comme l’ont prouvé les Zappartistes, il n’est pas très difficile de lancer quelques blagues sur ces deux formations politiques!

Comme c’est la tradition, après le Bye Bye, les gens célèbrent l’arrivée du nouvel an et se remémorent déjà les bons moments de la soirée et des discussions intéressantes peuvent en découler. Peu de chance qu’on parle de Québec solidaire et du Parti Vert en sablant le champagne. Ils n’ont pas de sièges à l’Assemblée Nationale, que voulez-vous!

mercredi 2 janvier 2008

Je suis adéquiste!

Je suis tombé par hasard sur cette caricature et d'André-Philippe Côté publié dans Le Soleil du 28 décembre... Je ne pouvais m'empêcher de l'afficher ici accompagné d'un petit texte vraiment rigolo... En attendant de pondre un texte un peu plus sérieux... j'y travaille!

"Mario Dumont est le maître de la formule-choc. Il a compris que le temps d'antenne d'un politicien durant un bulletin de nouvelles est de cinq secondes en moyenne. Il a donc développé une pensée politique qui peut s’écrire sur un Post it. Avec lui, pas de grands et longs discours tarabiscotés qui se salmigondisent en paraboles superfétatoires.

Mario est direct. Clair. Bref. Ses idées s'expriment toujours en trois secondes ou moins. J’avoue que ce sens de la formule m’épate parfois. Je serais même tenté de voter pour lui s’il était élu pour gouverner pendant... trois secondes." André-Philippe Côté

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mardi 1 janvier 2008

Le temps des fêtes (8) – ils vieillissent les porcs

Comme le mentionnait si bien Mia Farrow dans le clip que j’ai affiché hier: une poignée de porcs qui dirigent la planète… Jacques Brel nous rappelle ici que les cochons deviennent bêtes en vieillissant…



Je vous invite à visiter le site "Un homme en colère" sur lequel j'ai publié un commentaire sur la soirée télévisuelle du 31 décembre à Radio-Canada.

Bonne année à vous tous! Et merci de visiter le blogue…