jeudi 10 janvier 2008

La gauche est-elle démodée?

Demain soir en deuxième partie de "Il va y avoir du sport":

Vive les riches, à bas les pauvres! En fait, c’est comme si tout le mode acceptait l’ordre capitaliste, l’économie de marché et la démocratie représentative comme des données aussi objectives qu’incontestables, à un point tel que certains se demandent même s’il y a encore une place pour la gauche sur notre échiquier politique. Dans ce contexte, la redistribution de la richesse et les politiques sociales apparaissent comme des fictions nostalgiques; plus encore, elles semblent être l’origine de tous les maux, des freins au changement et à la prospérité.

Pourtant, ici comme ailleurs, il y a des ghettos de la misère, des forteresses de chômage, des démunis en nombre croissant... Chez nous, la situation se complique dans la mesure où la gauche a été associée au projet souverainiste. Dans un Québec peureux, frileux, viscéralement centriste qui peine à discerner sa droite de sa gauche, nous nous demandons si la gauche est démodée. Avec comme panélistes : Martin Masse, directeur du Québécois libre, et Michel Kelly-Gagnon, président du Conseil du patronat du Québec; Amir Khadir, porte-parole de Québec Solidaire, et Gabriel Sainte-Marie, économiste à la Chaire d'études socio-économiques de l'UQAM.

7 commentaires:

Jimmy St-Gelais a dit…

Non la gauche a toujours sa raison d'être. Mais en Occident, le vieillissement de la population fait pencher la balance politique vers la droite car les "vieux" veulent conserver leurs acquis.

Dans les pays constitués de plus de jeunes, la gauche est plus présente que jamais. Par exemple, au Venezuela, 30% de la population a moins de 14 ans et 5% plus de 65 ans (États-unis : 20% et 12% pour les mêmes classes d’ages).

Ainsi, il y a un fossé démographique entre les pays développés et sous-développés.

Anonyme a dit…

C’est vrai que la gauche disparaît au Québec… Bizarrement je dirais depuis 1968.
Je n’ai pas la prétention d’apprendre quoi que ce soit à personne avec ce qui suit.
Je ne parlerai pas non plus de la monté de cette gauche dès les débuts des années ’60 ! De cette révolution « tranquille » Comparativement à celles du sud !

Le suicide politique du RIN et le retrait de son chef charismatique, le regretté Pierre Bourgeault, fut le tournant décisif pour les vrais gauchistes qui restaient. Les actions disparates et irréfléchies d’un petit nombre d’entre eux ont détruits l’idéal révolutionnaire de certains autres et par le fait même le rêve d’une idéologie à en devenir !

Après la prise du pouvoir par le PQ et le premier échec référendaire qui a suivi, le parti Québécois, voulant jouer la carte du bon gouvernement fit disparaître la plupart des militants de gauche qui restaient. Après le deuxième référendum en 1995, les militants de gauche qui étaient encore là et ceux qui étaient revenus ont abdiqué ou se sont ralliés au centre gauche du parti. Depuis, cette même gauche doit se former en club politique pour se faire entendre… Désolant !

Aujourd’hui il faut tout recommencer ! Revendiquer pour les plus démunis de notre société et la classe moyenne qui vont se nourrir parfois à la Maison du père… c’est vrai que le faussé s’élargie constamment entre les pauvres et les riches, comme tu dis, dans ce Québec peureux et frileux, les forces du néolibéralisme en profitent pour mieux « diviser et régner »

lutopium a dit…

Comme l'a suggéré Jacques Pelletier sans son livre "La gauche a-t-elle un avenir?", les militants de ce courant politique devaient se questionner sérieusement sur leurs actions et sur l'encadrement des "forces de gauche". Après le référendum de 1995, la montée de la droite économique au PQ et les pauvres résultats obtenus par le RAP aux élections de 1998, il était évident que la gauche devait s'unifier ou être destinée à demeurer "clandestine" et marginalisée.

La fondation de l'UFP était le début d'un effort de rapprochement. Mais, comme dans toute coalition, l'unité s'est avérée difficile. Est-ce Québec solidaire sera capable de rassembler tous les progressistes du Québec dans un projet commun? Est-ce que l'aile gauche du PQ saura en mesure de s'imposer auprès de l'exécutif qui veut reprendre le pouvoir à tout prix? Est-ce que les leaders syndicaux oseront s'impliquer un peu plus du côté politique?

Non, la gauche n'est pas démodée. Mais je crois qu'elle doit se présenter différemment. Certains blogues de gauche prouvent qu'il est possible de présenter des idées progressistes réalisables, sans tomber dans l'utopie et les dogmes habituels.

Anonyme a dit…

Démodée…? Non sûrement pas, lorsqu’il y a autant d’encre qui coule ou de paroles et d’idées qui déferlent allègrement sur la place publique et par le biais des médias qui habituellement véhiculent les idées de droite « c’est bien connu »

La gauche est encore là, mais son existence sur l’échiquier politique du Québec doit être socialement bien structurée et Québec solidaire devra gagner l’appuie des gauchistes indécis ou ceux qui croient encore que le PQ les représente. « La droite économique » du parti québécois gagnera les prochaines élections et ne parlera plus jamais de « c’est la faute de l’argent et du vote ethnique » Ce parti rejoindra les lignes du néo-libéralisme politique et économique.

La gauche devra être déjà bien en place, solidement encré, et jouer, pendant ce temps, un rôle d’objecteur de conscience « économique et social » et soumettre des politiques sociales convenables pour la majorité de la population et défendu par le biais de groupes de pressions bien organisés.

Tym_Machine a dit…

Comme plusieurs de mes lecteurs le savent, je suis un adepte du blogue du Québecois libre: www.leblogueduql.org. J'ai donc écrit ce commentaire sur le blogue que je reproduis ici fidèlement:

"La gauche n'est pas démodée, elle est omniprésente et constitue le seul mode acceptable de pensée dans notre Québec très à gauche. Tellement à gauche qu'on essaye de faire passer des partis de socialistes modérés comme le parti libéral et un parti de centre droit comme l'ADQ comme des partis d'extrême droite économiquement parlant bien sûr.

Heureusement que parfois le site du blogue du QL et du Québecois libre vient un peu détonner de ce discours de la pensée unique socialiste et syndicaliste gauchiste qui a eu son utilité à une certaine époque mais nous a tellement nuit économiquement au cours des dernières années.

Il n'est pas question ici de supprimer la libre expression comme le voudraient les adeptes de la pensée unique gauchiste mais simplement que la droite économique puisse tout simplement avoir droit de citer.

Salutations amicales à toutes et tous,

Tym Machine"

Le plus étrange dans tout cela est que je travaille dans un milieu où la gauche syndicaliste est omniprésente comme je le dis, le monde de l'enseignement.

Par ailleurs, un autre type du blogue gauchiste semble travailler dans l'entreprise privée en tant qu'employé je présume. Se nommant sur le pseudonyme de lutopium, il sévit régulièrement sur le blogue du QL. Il me semble par ailleurs provenir de la gauche ouverte à d'autres opinions sinon pourquoi viendrait-il jouer dans les plates-bandes des libertariens tout en gardant relativement assez de calme pour ne pas cracher de fiel anti-capitaliste.

Il est malheureux de constater que des gens en viennent aux insultes faciles pour défendre leur opinion. Cependant, la libre expression doit être assez forte pour tolérer tout cela puisque le remède proposé rendrait plus malade notre société qu'elle ne l'est déjà.

Nous vivons dans la paix mais c'est une paix fragile, il faut donc faire sa juste part pour tenter de la préserver. Et comme je suis bon joueur, je vais vous demander d'aller lire le blogue de notre cher camarade lutopium et de lui laisser un petit commentaire (if you dare parce que ça rime en crime). Entre blogueurs, il faut bien s'entraider...

lutopium a dit…

@Tym_machine: Je savais que plusieurs libéraux du Canada anglais s'indentifient au terme "progressiste" mais je ne savais pas que le PLQ est un parti socialiste, même modéré. La majorité des gens de la gauche québécoise n'emploient jamais le terme "extrême-droite" lorsqu'il est question du paysage politique québécois. L'extrême-doite est fasciste, parfois religieuse et fanatique, préférant la dictature à la démocratie; notre Québec n'est pas comme ça. La gauche comprend qu'il y a des différences entre la droite économique et la droite politique.

La pensée socialiste n'est pas une pensée unique. La pensée libertarienne non plus. Nous sommes dans un pays libre, on peut dire ce qu'on veut. Si c'est bien argumenté, c'est encore mieux.

Ce sont les grands médias qui suppriment la libre expression. La gauche pense que les médias penchent vers la droite. La droite prétend le contraire.

C'est la première fois aujourd'hui que je laisse un commentaire sur le blogue du QL. Si c'est cela que vous qualifier de sévices, j'hésiterai la prochaine fois. S'il y en a une... Et oui, comme plusieurs de la gauche, je suis ouvert à écouter les intervenants de la droite. La politique m'intéresse, que voulez-vous! Y'a des gens de droite intéressants, possèdant un solide argumentaire, qui proposent des solutions. La même règle s'applique pour la gauche.

Je ne suis pas anti-capitaliste. Entres autres, je suis pour une meilleure répartition de la richesse, un questionnement sur la croissance économique en respect des dangers environnementaux, une saine gestion des services publics et un encadrement des entreprises (pour protèger les travailleurs et les actionnaires).

Merci d'avoir pris le temps de laisser vos commentaires.

Tym_Machine a dit…

Cher Lutopium,

Des intervenants de la gauche de votre type, on en prendrait à la pelleté.

Je n'ai aucun lien avec le QL mais c'est via ce site que j'ai pris connaissance de votre blogue alors je crois que c'est un plus pour votre blogue et si ça peut diversifier les opinions et le contenu de votre site, et bien chapeau vous aurez réussi sur toute la ligne.

J'ai vu depuis le temps que vous avez ajouté d'autres commentaires sur le blogue du Québecois Libre. Je vous invite à continuer votre bon travail et à continuer d'oeuvrer sur votre blogue et d'ajouter des commentaires sur le QL, eux aussi ont parfois besoin d'un bon coup de gong de la gauche.

Bref, on gère la circulation d'information comme on peut sur le monde sauvage d'Internet et on explore des avenues non-traditionnelles aux médias traditionnels très enligné sur leurs lignes de parties et leurs lignes éditoriales.

Heureusement, il y a Internet et de bonnes âmes bénévoles pour dire des opinions cohérentes et respectueuses car le manque de respect bien que je le tolère discrédite très souvent le message livré.

Au plaisir,

Tym Machine
www.tymmachine.blogspot.com
Libertarien, francophone, fédéraliste en plus...